Reine des collines de Judée, capitale de la religion et de la tradition, trois fois sainte, trois fois millénaire et morcelée en trois quartiers, vivant au rythme du shofar, vibrant à l’appel des muezzins et bercée par les cantiques du Saint Sépulcre, Jérusalem prie, Jérusalem vit.
Offerte aux hébreux par le roi David il y a 3000 ans, saccagée par les Romains puis dominée par l’Empire Ottoman durant quatre siècles, Jérusalem offre aujourd’hui un joyeux pêle-mêle d’histoire, de traditions et de religions. On s’engouffre dans sa vieille ville par l’une des sept portes creusées dans les remparts pour s’abandonner à l’enchevêtrement labyrinthique des ruelles de cette cité éternelle. Perdus dans le dédale du souk, on apprend rapidement à se repérer grâce à une coupole, un minaret ou un clocher dans ce désordre organisé en trois quartiers. Plus peuplé et plus vaste, le quartier musulman est aussi le plus pauvre mais certainement pas le moins intéressant. Ses deux grands axes, la Via Dolorosa et El-Wad surabondent de boutique où s’étalent par centaines les bibelots du merchandising spirituel. Dans ce dédale regorgeant de touristes du monde entier, on découvre d’incroyables monuments médiévaux, comme dans la rue El-Takiya, qui recense les plus anciens édifices mamelouks à Jérusalem. La Via Dolorosa traverse le quartier arabe s’est en ouest : c’est le chemin qu’aurait suivi le Christ vers la crucifixion et qui attire des milliers de pèlerins chaque année. Il faudra être attentif pour ne manquer aucune des quatorze étapes de ce chemin du croix qui s’achèvera au Saint-Sépulcre, point de chute du Calvaire. Le Dôme du Rocher, cœur vermeil et figure symbolique de Jérusalem inonde de lumière la vieille ville avec sa coupole à facettes dorées. Au cœur de l’esplanade des mosquées qui domine le quartier musulman, ce « Noble Sanctuaire se dresse aujourd’hui sur la colline jadis dominée par le temple de Salomon. Avec sa voisine, la mosquée Al Aqsa, ils forment ici l’un des plus grands sites de l’histoire de l’Islam.
A l’ombre de la basilique du Saint-Sépulcre, s’étend un quartier très paisible de la vieille ville : celui de la communauté chrétienne. Les églises se succèdent dans ce quartier moderne dont la partie sur est encore habitée par les Arméniens. De nombreux édifices et hospices rendent l’entrée de la Sainte basilique difficilement discernable depuis les ruelles commerçantes, la trouver devient même un vrai jeu de piste. On circule parmi les dizaines d’étals de breloques bibliques, un véritable commerce du culte au got parfois douteux ! Pour l’artisanat de qualité, on préfèrera d’ailleurs la Christian Quarter Road. Sur le parvis du Saint-Sépulcre, au milieu des chapelles, on prend le temps de contempler le feu sacré qui anime le cortège de touristes et de pèlerins venus bénir leur croix sur le site supposé de la crucifixion du Christ. Il faudra s’armer de patience pour atteindre enfin le fameux tombeau gisant dans la pénombre de la Basilique, l’endroit le plus Saint du Christianisme attire les foules.
Revenus à Jérusalem à la fin du Vème siècle, les juifs n’ont retrouvé qu’un seul vestige de leut Temple, son Mur occidental, devenu aujourd’hui le principal lieu de pèlerinage de la communauté. Les Israéliens y ont mené d’importants travaux de rénovations et les ruines du temps sont désormais ouvertes aux touristes et aux pèlerins. Un long tunnel adjacent à ce Mur, devenu celui des Lamentations, nous fait revivre 3000 ans d’une sombre histoire, sous la vieille pierre de Jérusalem. L’esplanade du Mur et le théatre vivant de la religion juive, c’est le lieu le plus saint du judaïsme : les religieux se réunissent pour l’office quotidien, on se fond dans la chaleur festive des traditionnelles bar-mitsvas (communion juives) et l’on glisse au hasard une prière entre les pierres du grand Mur, sur un petit bout de papier qui en rejoint des millions d’autres.
Via: Idée Voyage
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